Souvent considérées à tort comme des fruits aux formes étranges ou une maladie, les galles sont en réalité des structures développées par la plante en réponse à la présence d’un parasite. En effet il existe de très nombreuses espèces d’insectes et d’acariens (généralement de petite taille, de l’ordre du millimètre) dont le cycle de vie nécessite une étroite relation avec une espèce végétale particulière : une fois les œufs pondus dans la feuille, le bourgeon, la fleur, la racine ou la tige, la plante va réagir et se mettre à produire une déformation structurée autour de la ponte. Cette protubérance servira de protection aux larves mais aussi de nourriture tout au long de leur développement.
Le résultat de cette transformation n’est pas le fruit du hasard : pour une espèce d’arthropode donnée pondant sur une espèce de végétal donnée, il en résultera une forme bien précise. Il est ainsi possible d’identifier les galles par leur simple observation, ce qui nous permet d’estimer aujourd’hui à au moins 1500 le nombre de galles différentes en France.
Voici un petit échantillon de quelques galles communes que l’on peut croiser en région parisienne lors de nos sorties en forêt :

Galles sur érable, dues à la présence de petits acariens (Aceria sp.)

Galles sur érable provoquées par Pediaspis aceris, petit hyménoptère

Galles de Cynips quercusfolii (petit hyménoptère) sur feuille de chêne

Galles de Neuropterus numismalis (hyménoptère) sur feuille de chêne

Galles de Cynips quercusfolii et de Neuropterus numismalis

Galle sur bourgeon de chêne liée à la présence d’un petit hyménoptère, Andricus foecundatrix

Galle sur fruit du chêne, due à la présence de l’hyménoptère Andricus quercuscalicis

Galles sur feuille de tilleul, renfermant des colonies d’acariens Eriophyes tiliae

Galles de Didymomyia tiliacea (diptère) sur feuille de tilleul

Galle à la base d’une feuille de châtaignier (hyménoptère Dryocosmus kuriphilus)

Galles de l’hyménoptère Pontania proxima sur feuille de saule

Galles de Diplolepsis rosae (hyménoptère) sur feuilles de rosier sauvage

Galles sur les nervures d’une feuille d’ortie (diptère Cecidomyiidae ?)

Galle sur tige de ronces (diptère Lasioptera rubi)

Galle sur tige de ronces (diptère Lasioptera rubi)

Galles sur folioles d’une Gesse (Fabacée) due à la présence d’un diptère, Anabremia bellevoyei

Galle sur fleur de Tanaisie, due à un diptère de la famille Cecidomyiidae
Bonjour,
Présentation simple mais efficace et surtout didactique. Bon travail.
super instructif, BRAVO
Bonjour,
Bien, effectivement. Si je ne m’abus la première si c’est sur érable champêtre (Acer campestre) : Aceria myriadeum. Sur l’ortie (Urtica dioica) il doit s’agir de Dasineura urticae. Et sur la tanaisie (Tanacetum vulgare) Rhopalomyia tanacetiola ? je pense.
Vraiment très beau travail.
Magnifiques photos et travail, qui permet de mieux faire comprendre et tolérer la faune sauvage.